Jean-Claude Féret

Michel Corette, Musicien qui jouissait d'une certaine renommée au début du 18e siècle, produisit quantité d'œuvres tant en musique qu'en écrits théoriques.

Dans sa « méthode pour apprendre à jouër le violon dans le goût François et dans le goût Italien », à part de nombreux conseil de la plus grande valeur aujourd'hui, sur la manière de conduire l'archet, de doigter, de jouer telle ou telle danse ou pièce, il a aussi inclus nombre de morceaux qui sont bien au-dessus, musicalement parlant, de ce que l'on trouve généralement dans les méthodes pour apprendre.

Par exemple, cette « Suitte dans le goût François » qui comprend outre l'ouverture, une sarabande, 2 menuets (qui se jouent en s'enchaînant comme à l'habitude, et en reprenant le premier pour finir), et une Chaconne. À remarquer, pour l'une et l'autre de ces suites, le jeu souvent inégal pour les divisions des temps (plus ou moins ternaire comme pour le jazz), qui était tellement habituel (et surtout pour la France, que lorsquil fallait jouer les croches égales on devait le noter.

Montéclair. Dans le même esprit, mais avec, pour le dernier mouvement, une influence Italienne plus marquée. Sinon, le tout reste très Français. Il ne faut pas oublier que cette époque est celle d'une lutte entre les deux goûts Italien et Français, le premier tourné vers le brillant, voir l'effet facile, l'opéra, et le second tourné vers l'expression de sentiments qui se veulent choisis, voire poétiques, vers le ballet et la danse… 

les Italiens reprochaient aux Français leurs opéras ou la musique prenait le pas sur l'action : tout s'arrêtant pour chanter un air émouvant, et les Français reprochaient à ces derniers le côté parfois clinquant de leur musique, toute tournée vers l'effet, si possible facile, et ausi le fait que parfois elle semblait remisée au second plan, au profit d'un tour de voix, ou, aux instruments, ce qu'on appelait un tour de force (oh, une simple gamme qui, en montant, obligeait la main à s'élever un peu sur le violon).

Cette suite, plus longue que la précédente, outre l'ouverture, comporte deux menuets (avec retour du premier), deux airs, deux autres menuets, une loure (Danse assez proche de la Sarabande), et un allegro final qui est assez Italiennisant de facture, avec ses notes courtes et ses double croches brillantes.

Violon baroque :

Jean-Claude Féret

Marie-Luce Gillet

 

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Suitte dans le goût François

Suitte à 2 flûtes ou 2 violons sans baƒƒes

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18e siècle : un siècle de musique de violon 1

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18e siècle : un siècle de musique de violon (1)