Musique Baroque

Vivaldi : Sonata in sol minore per violino e continuo.

(5 mouvements)

Violon, Jean-Claude Féret

Clavecin, Christine Hartley-Troskie

Basson, Mr X (explication ci-dessous)

 

 

Une œuvre du début de la production de Vivaldi qui fut abondante... de mauvaises langues affirment qu'il a écrit 400 fois le même concerto, ce qui est un peu dur c'est certain, même si sa production est assez inégale et où des pièces de génie voisinent à de petits machins qu'aujourd'hui nous qualifierions plutôt de « commerciaux ».

Il s'agit là d'un vrai petit bijou, pourtant bien évidemment inspiré de Corelli qui venait de publier ses sonates (1710), mais dans ce temps là, ce n'était certainement pas un crime...

Les reprises des mouvements lents sont ornées de décoration plus ou moins improvisées, c'est à dire de cadences telles qu'il était traditionnel de les faire en Italie, et plus particulièrement inspirées du style de celles que faisait Corelli en jouant ses sonates (quelqu'un avait pris cela en dictée lors d'un concert, et les avait republiées en 1711... « telles que les joue le Signor Corelli »).

Emporté par l'élan, j'avais même orné les reprises du final (une gigue), ce qui était beaucoup moins courant, mais certainement pas interdit. Il nous reste d'ailleurs quelques exemples publiés de ce genre de choses... le but étant ici de terminer avec un peu de panache, chose tout à fait dans l'esprit Italien, et particulièrement de Vivaldi.

J'avais fait cet enregistrement de travail pour une vérification avant une compétition internationale, et il n'y avait qu'un clavecin en guise de continuo, alors, en le reprenant pour le mettre ici, je me suis senti obligé de rajouter une basse, la musique Italienne jusqu'à l'époque de Mozart, ayant toujours un peu forcé le nombre des instruments graves dans les ensembles...

Faute d'un vrai violoncelle ou d'une gambe, en chair et en os, j'ai dû me contenter d'un montage obtenu à partir d'exemples audio du son d'un basson, découpés note à note, polis, bichonés et collés aux bons endroits... on pourrait s'y tromper, mais je tenais à ce que ce ne soit pas une supercherie... De toute façon, ce qui compte après tout, c'est le résultat.

Giuseppe Tartini : dernière sonate a violino solo (premier mouvement)

Violon Baroque : Jean-Claude Féret

 

Le thème en a probablement été conçu par Tartini dans sa jeunesse, pour un poème écrit durant les quelques années de sa séparation avec sa jeune femme... en effet, l'enlèvement à la barbe d'un très influent cardinal, d'une jeune fille de la famille de celui-ci, un mariage à la sauvette, et puis la fuite à cause d'un ordre d'arrêt, et le réfuge au sein d'un monastère... ce ne fut que quelques années plus tard, l'ordre d'emprisonnement ayant été levé qu'il put enfin retourner à la vie.

Ces quelques lignes poignantes, il les mit en musique...

 

« Senza de ti mia cara

No che no posso star

La pena e cosi amara

Que mi fa delirar. »

 

Il utilisa ce thème comme premier mouvement de sa dernière sonate, probablement l'une de ses dernières œuvres (peut-être même la dernière)...

Et, lorsqu'on le retrouva mort (et aussi très âgé), dans sa chambre, assis dans une grande chaise à dossier et à accoudoirs, le violon échappé des mains, ce fut aussi probablement la dernière œuvre qu'il joua.

Sans toi, ma chérie

je ne peux le supporter

La peine est si amère

Qu'elle me fait délirer.

Jean-Claude Féret

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Au violon