Marcel Mihaloviči (1898-198… )
Une pièce très expressive pour violon seul : Méditation.
Ne vous laissez pas rebuter par le terme contemporain, les préjugés nuisent à la santé de l'esprit !
Ceci dit on peut ne pas aimer, c'est comme la cuisine indienne, certains Français ne supportent pas les épices fortes (piments et autres gâteries), et le simple fait d'avoir tenu le paquet fermé au-dessus de la casserole leur met le gosier en feu…
Ce n'est après tout qu'une question d'habitude, car les Indiens eux n'y prêtent même pas attention, et je dois avouer que je fais de même, et que ces piments au vinaigre, qu'on trouve dans le commerce, je les apprécie juste comme ça, sortis du pot, et comme mise en bouche pour réveiller les papilles (sauf avant un met du type grande cuisine classique, parce qu'alors on a besoin de toutes ses papilles en état de méditation)…
Donc, et puisqu'il est question de méditation, revenons donc à celle-ci, et c'est du très beau violon, descendu tout droit de l'héritage Ysaÿe…
Certains d'ailleurs lui reprocheront peut-être son "manque d'avant-gardisme" (oubliant qu'il est né en 1898, tout juste un an plus âgé que Poulenc, et l'ainé aussi de Britten ou Chostakovitch)… le genre de critique que j'accepte mal, dans la mesure où ce n'est qu'une question de mode…
Si quelqu'un aujourd'hui écrit une symphonie dans le style de Brahms ou de Mozart, et s'il le fait avec le même génie que l'un ou l'autre, que m'importe qu'elle ait été écrite en 2000 ou en 1880, ou au Moyen-Âge ; ce qui importe, c'est le contenu. Comme l'a très poétiquement dit Marie-Claude Cauchy, dans l'une des poésies incluses dans ce grand conte musical pour les tout petits dont elle a écrit le texte et dont j'ai écrit la musique :
………………………
Pareil ou pas pareil,
Avec ou sans oreilles,
Tout petit ou très grand,
Noir, jaune, vert, ou blanc,
Ce qui est important,
C'est d'être beau dedans.
Donc, ici c'est « beau dedans ».