Henri Woollett

Sonate pour piano & violon

Cette sonate, dont il existe aussi une excellente version pour alto, date de 1919.

Lors de ce concert en mémoire du compositeur, et au cours de la petite présentation que je fais toujours avant de jouer une œuvre, je fis la remarque que vu la date et le caractère de l'œuvre il me semblait y avoir là beaucoup de rapports avec la guerre, peut-être pas dans les deux premiers mouvements, mais bien certainement dans le dernier (qui à lui seul était plus long que les deux autres ensemble…).

En effet, il commence comme une marche, terrible et implacable, entrecoupé parfois d'envolées passionnées…

je n'aime pas normalement trouver des significations à la musique, qui généralement se suffit à elle même, mais là, je ne pouvais m'empêcher de songer à la marche implacable d'une guerre qui écrasait tout sur son passage… et puis d'un coup, sans qu'on sache trop comment ni pourquoi cela se fait, cette marche se transforme en marche funèbre, lente mais toujours aussi tragique, et puis, au fur et à mesure qu'on avance vers les dernières lignes, elle se métamorphose encore, elle s'allège, devient presque éthérée, et se termine dans le même caractère que le « in paradisum » du Requiem de Fauré.

Au cours de ma présentation, étaient bien sûr présents d'anciens élèves de Woollett, et à ce moment, l'un d'eux prit la parole et confirma le fait que celui-ci, très affecté par la mort de plusieurs de ses élèves, avait écrit cette sonate à leur mémoire.

Malheureusement, le seul enregistrement correct que je possède, est celui du premier mouvement. La sonate entière a été enregistrée lors du concert, mais avec un camescope qui fait plus de bruit avec son moteur que les vieux rouleaux en cire de 1900… si j'arrive un jour à le nettoyer un peu en filtrant les sons indésirables, j'ajouterai ces deux mouvements, mais probablement, seulement dans le grenier (page bric à brac>grenier).

Jean-Claude Féret

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