Beethoven

(Concerts 1 et 3 de l'intégrale des sonates, en 1980)

(le second concert n'avait pas été enregistré, mais la 5e sonate avait été enregistrée peu après à Paris)

Beethoven : Sonate n° 1

1) Allegro con brio

2) Andante con moto

3) Rondo Allegro

Beethoven : Sonate n° 2

1) Allegro vivace

2) Andante piu tosto allegretto

3) Allegretto piacevole

Beethoven : Sonate n°3

1) Allegro con spirito

2) Adagio con molt'espressione

3) Rondo (Allegro molto)

Beethoven : Sonate n°4

1) Presto

2) Andante scherzoso , piu allegretto

3) Allegro molto

Les critiques de l'époque, lorsqu'ils entendirent les 3 premières sonates pour violon et piano de Beethoven, tout en reconnaissant la grandeur des œuvres, trouvèrent néanmoins qu'ils avaient eu l'impression de parcourir au péril de leur vie, un chemin mouvementé hérissé d'embûches et d'embuscades... et c'est vrai que lorsqu'on essaie d'oublier la tradition moderne à laquelle nous sommes habitués, et qui a tendance à tout aplanir (que ce soit Beethoven ou Mozart), les choses peuvent prendre un jour très différent !

Lorsqu'on retrouve les vraies vitesses indiquées par Beethoven, qu'on exécute sans concession chaque nuance telle qu'elle est écrite, qu'on n'obscurcit pas la mélodie par un vibrato moderne, qu'on essaie d'appliquer tout simplement et autant que possible, ce qui se faisait et surtout ce que Beethoven lui-même faisait, tout, brusquement, prend un relief nouveau, Les réponses du piano et du violon, les brusques interventions, les syncopes, y deviennent ainsi beaucoup plus présentes... les contrastes deviennent plus saisissants, bien en rapport avec ces sautes d'humeur et ces brusques colères qui caractérisaient Beethoven, et, en totale opposition, son rire énorme, son charisme débordant...

La musique devient alors autre chose qu'une œuvre magnifique, je veux dire qu'en plus, elle devient une véritable tranche de vie, avec ses batailles, ses joies, ses désespoirs, ses amours.

Pour étayer tout cela, la compilation d'une multitude de textes théoriques et de partitions de cette époque, y compris bien sûr celles de Beethoven, et où, non seulement les indications initiales de caractère et de tempo étaient indiquées selon l'usage (Allegro, Allegro con brio, allegro Moderato, etc...), mais où l'auteur avait aussi pris le soin d'indiquer le mouvement du métronome que Maelzel venait d'inventer avec l'aide de Beethoven.

Celui-ci d'ailleurs y tenait tellement qu'il alla même jusqu'à publier séparément et a postiori dans des revues musicales, les indications métronomiques des premières symphonies, parues avant que le métronome n'existe.

Il s'ensuit, et avec une remarquable logique et une constance surprenante, une certaine fourchette de vitesse correspondant à chaque indication...

D'autres sources ont encore aidé à affiner cette recherche, non seulement sur le tempo, mais sur le style en général, les manières particulières à Beethoven pour exécuter tel ou tel type de phrase... Il s'agit de la description méticuleuse, note par note, et aussi geste par geste, de la manière dont Beethoven interprétait deux de ses sonates pour piano, ses changements de vitesse, ses suspensions, ses retards, les notes qu'il tenait plus longtemps, sa manière de faire « parler » le piano, etc, le tout, écrit de la main d'un musicien professionnel, un ami proche, un violoniste appelé Schindler.

Bien sûr, de telles constatations pourraient demeurer sans intérêt pratique, n'être que de l'archéologie pure, le principal finalement étant de voir si leur application peut apporter quelque chose lors de l'exécution en concert...

Pour ma part, je pense que oui absolument... et je dois avouer que lorsque j'ai essayé d'appliquer cela pour la première fois, j'ai eu l'impression de me trouver brusquement face à face avec une énorme personalité, celle d'un être immense qui s'appelait Beethoven.

Pour ne surprendre personne, je dois encore quelques explications, et avouer que lors du 3e concert, qui comprenait les trois dernières sonates, et donc commençait par la huitième, je me suis laissé allé, sous l'impulsion du moment, et d'ailleurs tout-à-fait dans la tradition de cette époque et même je pourrais dire particulièrement en ce qui concerne le violoniste Kreuter, je me suis laissé aller à enchaîner directement l'accord de l'instrument et, le prolongeant en quelque sorte, une manière d'improvisation courte qu'on appelait un prélude, et qui était sensée être dans le ton et si possible s'harmoniser avec le morceau qu'on allait jouer... bien sûr, pensant déjà à la suite, c'est le 1er thème qui tout naturellement s'est présenté à mes doigts plus qu'à mon esprit...

 

 

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Beethoven : Sonate n°10

1) Allegro moderato

2) Adagio espressivo

3) Scherzo (Allegro

4) Poco allegretto

Beethoven : Sonate n°8

1) Allegro assai

2) Tempo di minuetto, ma molto moderato e grazioso

3) Allegro vivace

Beethoven : Sonate n°9

1) Adagio sostenuto–Presto

2) Andante con variazioni

3) Finale (Presto)

Jean-Claude Féret

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Beethoven : Sonate n°5

1) Allegro

2) Adagio molto espressivo

3) Scherzo, Allegro molto

4) Rondo, Allegro ma non troppo