Jean-Claude Féret

Au début de ce Poème pour violon et orchestre, Ysaÿe note quelques vers tirés d'un poème en Wallon ancien :

« Tot sonle si plinde, tot sonle chouler,

I nive, et l'nivage si rapoule

discont' les mohonnes, li vint houle

I' m' sonle cô minme ôr li chanson di nost' éwé

tot moussant d'sos l'glèce ... »

 

« Tout semble se plaindre, tout semble pleurer,

Il neige, et la neige s'amoncelle

Contre les maisons, le vent hurle.

Il me semble pourtant entendre la chanson de notre eau,

Toute frémissante sous la glace... »

À l'époque où il composa cette œuvre, Ysaÿe, toujours par monts et par vaux, au cours de continuelles tournées internationales, souvent absent de chez lui, loin de sa femme et de ses enfants, et même s'il ne manquait pas de s'en « consoler » plus que largement par ailleurs, ressentait pourtant une profonde tristesse de cette situation. Il dédia ce Chant d'hiver « à ma femme », et l'on fera bien sûr le rapprochement avec les vers cités...

Tout semble pleurer, mais pourtant sous la glace, il me semble entendre encore la chanson de « notre » eau.

 

 

 

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Chant d'hiver

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